Vendus à l’absurde
Projet photographique et récits audio, en développement.
Entre nature morte, autofiction et critique sociale, Vendus à l’absurde est une série d’autoportraits photographiques et de récits audio qui sublime les objets délaissés trouvés sur Internet et qui questionne notre rapport à la consommation.
Fascination pour les objets
Depuis plusieurs années, j’ai une fascination pour les innombrables objets mis en vente via les petites annonces en ligne. Ma curiosité s’attarde aux objets du quotidien, qu’ils soient étranges, kitsch ou simplement délaissés.
Ici, un ensemble coordonné en jeans, serti de faux diamants, et deux vieilles lampes furent le point de départ d’une composition inspirée de la tradition des natures mortes, où mon corps devient un élément parmi les objets.
Maquillage et stylisme : Lorie Hamel
Photographie : Catherine Thériault
Lumière : Dany Janvier
Mémoire et surconsommation
À travers ces compositions, je cherche à sublimer des objets que l’on relègue à l’oubli, en venant presqu’à les sacraliser par l’image. La photographie deviendra un outil de réenchantement, où l’absurde se transforme en matière poétique. Ces objets choisis deviendront ainsi des vecteurs de mémoire, de nostalgie ou de dérision.
Mais derrière cette esthétique décalée se cache une réflexion critique sur la surconsommation, l’attachement au matériel et l’accumulation d’objets dans nos foyers occidentaux. Pourquoi en accumulons-nous autant? Comment certains passent-ils du statut de fierté à celui de fardeau à vendre? Et pourquoi décide-t-on, un jour, de les mettre en vente pour 5 $, 10 $, 50 $ sur Internet?
Démarche documentaire
Puisque ce projet s’inscrit dans la continuité de ma démarche de documentariste, chaque objet sera accompagné du témoignage audio de la personne qui s’en défait, accessible via un code QR placé sous la photographie. Ces voix, tantôt banales, touchantes ou involontairement drôles, ancreront le projet dans le réel, et créeront un écho intime entre l’objet, son histoire et sa réinvention artistique.
Vendus à l’absurde, est un projet hybride entre documentaire, autoportrait et critique sociale — un regard à la fois amusé et lucide sur notre époque à travers ses rebuts : ces objets dont les gens veulent se débarrasser, mais qui, malgré tout, portent une histoire.